Photographier mon premier mariage

Il était une fois mon premier mariage, en 2017, en tant que photographe : celui de Christelle et William, des amis qui ont décidé de s’unir dans le magnifique domaine du Thiémay, à Fay-De-Bretagne.

Leur demande… ma réponse !

Quelques mois avant l’événement, ils m’ont proposé de photographier leur mariage. Ce fut un grand honneur. J’étais partagé entre deux sentiments opposés : d’un côté, j’espérais qu’ils me le proposent et de l’autre j’avais envie de refuser de peur de ne pas être à la hauteur. 

Finalement, après beaucoup de réflexion et les encouragements de ma compagne, j’ai dit OUI. Je ne le savais pas encore, mais c’était le début d’une grande aventure : photoreporter d’instants précieux.

Parce qu’il n’y a pas que les mariés qui se préparent

Parce que je voulais leur offrir les plus belles photos, les quelques jours qui ont précédé, j’ai peaufiné mes derniers réglages, je me suis formé et j’ai demandé des conseils auprès de photographes de mariage… j’étais « prêt » pour photographier mon premier mariage.

Le grand jour est arrivé, mon sac photo était bouclé depuis la veille. J’étais un peu stressé mais ma compagne était là pour me rassurer. Je me suis lancé, c’était le grand saut !

Le jour du mariage

Un photographe un peu tendu, un futur marié décontracté et une future mariée bien entourée…

Arrivé chez les futurs mariés, une heure avant la cérémonie civile, mon stress est redescendu quand j’ai vu William – le futur marié – encore en t-shirt, la cigarette à la main, faisant le signe « ok tout va bien ». Alors, un grand MERCI à Will pour sa décontraction légendaire qui m’a rassuré, permis d’atténuer cette appréhension et de prendre beaucoup de plaisir pour photographier cette belle journée.

Les photos des préparatifs ont commencé, j’étais hésitant à sortir mon appareil, puis je me suis fait violence, « allez je me lance » !

Sans trop réfléchir, j’ai commencé mon reportage en appliquant, sans le savoir, ce que je savais faire ; puis j’ai photographié les petites mains des « drôles de dames » qui apportaient les derniers détails à la robe de Christelle et le beau frère qui ajustait avec minutie le nœud papillon de William.

Enfin, est venu pour les mariés le moment de se découvrir et pour moi, le moment de capturer leurs regards émus, taquins et amusés.


En route vers la mairie

Le coup de klaxon de la voiture des mariés – un modèle des années 30 – a sonné l’heure du départ en direction de la mairie. Dans une ambiance d’un autre temps, je me suis installé à côté du chauffeur, le regard tourné vers les mariés assis sur la banquette arrière. Ce fut un chouette moment privilégié avec eux. Quand nous sommes arrivés, les regards étaient braqués sur les mariés, le chauffeur et un peu sur moi, j’étais identifié pour la journée.

La cérémonie a commencé. J’ai pu me rendre compte à quel point ma position en tant que photographe était une des plus enviable. J’étais à la fois proche des mariés, du maire et des témoins. Je me suis déplacé parmi les invités en toute discrétion mais rapidement, pour figer le plus de moments possibles : l’échange des alliances, les signatures sur les registres d’état civil mais aussi les regards complices ou mimiques des invités. Je ne voulais rien manquer.

J’ai eu l’impression que ce moment était passé à la vitesse de la lumière. La cérémonie à peine commencée, les mariés étaient déjà sortis de la mairie. Dans une ambiance décontractée, pleine d’émotion et sous des bulles de savon, ils ont été acclamés par les invités. Ce fut un des moments les plus propices pour prendre des photos spontanées, parfois posées, des mariés et de leurs proches.

On the road again… vers le domaine du Thiémay

C’est dans le véhicule des mariés, au bruit d’enfer que nous avons pris la direction du domaine du Thiémay à Fay-de-Bretagne. Le cortège des voitures nous suivait, les mariés s’amusaient, saluaient les passants, faisaient des grands gestes, s’échangeaient des regards et observaient les paysages… j’étais l’unique spectateur de leur complicité.

Nous avons roulé dans une allée bordée de chênes et sommes arrivés dans le domaine par une entrée majestueuse en pierre avec une jolie grille en fer forgé. Au bout de cette allée, le château s’est dévoilé devant nous. J’ai pris conscience de ma chance de prendre des photos dans un si bel endroit chargé d’histoire. J’ai profité de quelques instants pour contempler le lieu, l’architecture, les arbres plus que centenaires, les vues sur la jolie campagne et m’en inspirer pour mon reportage.

Une cérémonie pleine d’émotion dans un cadre champêtre

Sur un fond musical, la cérémonie religieuse s’est déroulée face à une ancienne chapelle donnant sur le parc. Avant de me lancer, je me suis rappelé des conseils que j’avais appris lors de mes formations : ne jamais rester statique, se déplacer, champ – contre champ, plan large et serré

Mais surtout le plus important, observer ce qui se passait devant mon objectif : les petits gestes comme les larmes de joie d’une invitée, le sourire de la grand mère de la mariée, l’entrain et l’enthousiasme de la chorale sur un air de «sister act » qui nous a tous transportés et ému les futurs mariés. 

Puis, les mariés se sont échangés les alliances. J’ai eu quelques regrets comme celui de ne pas avoir osé me rapprocher davantage pour figer véritablement ce moment ! Leçon retenue depuis !

Les photos du vin d’honneur à la bonne heure et dans la bonne humeur !

Est arrivé ensuite le vin d’honneur, un moment convivial et d’échanges au cours duquel se sont formés des petits groupes.

Parmi mes déceptions lors de ce mariage (je vous rassure, il n’y en a pas eu beaucoup), il y eut celle de ne pas avoir capté suffisamment ces petits instants informels entre invités. 

Note à moi-même : ne jamais cesser d’appuyer sur le déclencheur de mon appareil car c’est l’essence même du photoreportage !

La photographie de groupe… vous êtes sérieux ?

L’heure de la photo de groupe a sonné, je me suis retrouvé face à une centaine de personnes dont les regards étaient fixés sur moi. J’ai dû vaincre ma timidité, m’exprimer pour les positionner et prendre une photo harmonieuse et équilibrée. 

Mais, j’avais surtout en tête une photo moins conventionnelle avec du mouvement et de la spontanéité. C’est alors que j’ai demandé aux invités de faire un geste différent à chaque déclenchement de mon appareil. 

Au début, les premiers clics étaient timides, puis au fur à mesure les gens se sont libérés. J’ai ainsi pu obtenir le rendu que je cherchais : ces gestes improvisés, ces sourires, ces petits regards complices… Voilà c’est ça que j’aime dans la photo : figer ces moments de lâcher prise !

Les photos de couple des mariés

La séance photo avec les mariés est arrivée, nous avons choisi ensemble un endroit propice pour immortaliser ce moment. 4 ans après je me rends compte que ces photos manquent de mouvement et de préparation. 

Depuis, je réfléchis longuement pour préparer cette séance : heure, lieu… Pour moi, c’est un moment précieux où les mariés se retrouvent seuls. Un moment qu’il est important de garder en mémoire. C’est pourquoi, lors de chaque prestation, je propose systématiquement une séance fiançailles avant le mariage pour que les futurs mariés appréhendent l’appareil et soient plus détendus le jour J.

Photographier mon premier mariage – The end

La journée était bien avancée, mes cartes mémoires étaient bien remplies, j’avais un sentiment de satisfaction et de bien être de photographier des gens heureux. Je suis conscient d’avoir surpassé cette appréhension, d’avoir été le reporter de ce mariage. C’était un sacré défi et j’y ai pris goût.

Bien sûr, je sais que je n’ai pas fait tout parfaitement, mais j’ai appris et depuis à chaque mariage, je n’ai cessé de me perfectionner : en essayant de nouveaux cadrages, en étant plus rapide mais sans jamais oublier ce qui m’anime : créer une complicité avec les mariés, capter en toute discrétion ces moments uniques dans le style du photoreportage.

4 semaines ont passé… les photographies sont dévoilées aux mariés

Après de longues heures sur lightroom, mon logiciel de post-traitement pour obtenir un rendu naturel, lumineux et légèrement contrasté que j’affectionne, j’ai envoyé les photos à Christelle et William et le lendemain j’ai reçu ce message très encourageant :

« Purée, tes photos sont SU-PER-BES ! Honnêtement t’es vraiment doué Kevin !

Moi qui ne suis pas très visionnage photo (quand je suis le sujet), je viens de scotcher 1h dessus. Je regrette même de ne pas l’avoir assez pris au sérieux à certains moments, quand je vois le résultat final que tu en tires… waouh !! Un grand grand merci pour ton travail magnifique, on n’aurait pas pu avoir de plus jolis souvenirs de cette journée !

A très vite autour d’un apéro ! »

Je les remercie encore une fois, pour leur confiance, de m’avoir donné l’opportunité de photographier mon premier mariage. Sans eux, je pense que je n’aurais jamais commencé la photographie de mariage, un domaine dans lequel je m’épanouis pleinement aujourd’hui et qui me fait un bien fou !

Si vous aimez mon approche de photographe de mariage, n’hésitez pas à consulter la page dédiée, vous y trouverez également un formulaire contact 

Kevin Marzin, Photographe nantais

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